CAN THO
Xin chào Vietnam !
En voilà encore un beau pays dans lequel nous arrivons !
De Kep, il nous faut une bonne heure de mini-van pour arriver à la frontière. Ensuite, tout se passe rapidement entre le tamponnage de passeport côté cambodgien, le passage du no man's land, et la vérification des visas du côté vietnamien. Par contre, derrière, le trajet de 5h pour aller à Can Tho se fait dans un mini bus de vingt-cinq places... chargé à bloc ! Trente personnes s'entassent dans l'autobus et le parcours, ponctué d'une multitude d'arrêts, sera un peu éprouvant. Nous arrivons à notre destination sur les coups de 19h. Petit repérage sur la carte et nous trouvons un hôtel qui fera l'affaire pour les deux nuits à passer ici.
La première journée nous permet de nous mettre dans le bain, de nous remémorer les quelques mots de vietnamien appris il y a quelques années par Victor et de nous balader en ville pour faire des emplettes.
Can Tho, située dans le delta du Mékong, est bordée par de nombreux cours d'eau. La ville n'a pas une réputation grandiose mais nous nous y sentons bien et s'est agréable de s'y promener. Le soir, à deux pas de l'hôtel, se trouve le marché de nuit où nous pouvons acheter aussi bien de la bouffe de rue que des fringues.
Proche de l’embarcadère, nous nous faisons accoster par une petite dame qui se présente comme étant conductrice de barque. Elle nous propose de nous emmener au marché flottant non loin d'ici. Cela nous va très bien et le rendez-vous est pris pour le lendemain matin, à 5h30 ! La nuit sera courte et le réveil maudit à 4h45. Dans une petite embarcation, nous rejoignons le marché en une trentaine de minutes. Le marché est à priori touristique mais comme il est très tôt et que nous sommes en basse saison, nous pensons être tranquilles. C'était sans compter sur les dizaines de bateaux de quarante chinois qui nous doublent à toute allure et manquent de nous faire chavirer à de nombreuses reprises. L'avantage, avec notre petite barque, c'est que dans ce marché où les marchandises s'échangent devant nos yeux, de bateau en bateau, nous pouvons nous faufiler partout ! En cette saison il y a principalement des ananas, des salades, du manioc ou encore des mangues. Des bateaux proposant du café ou des soupes sont aussi de la partie. Tout cela donne une chouette ambiance et nous adorons !
Puis, nous partons dans des petits canaux observer discrètement la vie matinale des gens vivant dans le delta. Nous nous ferons déposer sur un quai pour visiter à pied ces petits coins. Nous passons par une fabrique de nouilles de riz et dégustons un café glacé (avec une pointe de lait concentré) avec notre batelière. Nous sommes de retour à la ville un peu avant 9h, bien contents de s'être levés aux aurores pour voir cette petite tranche de vie dans le delta du Mékong ! |
TRA VINH
Ensuite, c'est vers Tra Vinh que nous voulons aller. Les mains dans les poches, on se rend à... la mauvaise station de bus. La journée commence bien ! Sur place, on se fait aider pour trouver le bon point de départ, à cinq kilomètres de notre emplacement. On y arrive et c'est parti pour faire le trajet dans un mini-bus top confort... Du moins, c'est ce que nous pensons. Au bout de 15 minutes, juste à la sortie de Can Tho, nous sommes obligés de débarquer pour monter dans un autre bus bien moins confortable. On se sera bien fait arnaquer sur ce coup là. Trop tard, c'est déjà payé. Trois heures bien tassées plus tard et nous arrivons à Tra Vinh.
Ensuite, c'est vers Tra Vinh que nous voulons aller. Les mains dans les poches, on se rend à... la mauvaise station de bus. La journée commence bien ! Sur place, on se fait aider pour trouver le bon point de départ, à cinq kilomètres de notre emplacement. On y arrive et c'est parti pour faire le trajet dans un mini-bus top confort... Du moins, c'est ce que nous pensons. Au bout de 15 minutes, juste à la sortie de Can Tho, nous sommes obligés de débarquer pour monter dans un autre bus bien moins confortable. On se sera bien fait arnaquer sur ce coup là. Trop tard, c'est déjà payé. Trois heures bien tassées plus tard et nous arrivons à Tra Vinh.
Ici, pas un touriste. Nous trouvons tout de même un lit pour dormir et de quoi manger « à l'aveugle » (nous ne sommes pas encore capable de déchiffrer les menus en vietnamien !). Tra Vinh n'est pas très jolie mais nous y vadrouillons à pied quelques heures. Effectivement, les touristes ne doivent pas se bousculer au portillon pour se rendre dans cet endroit. Entre les regards interloqués et les « hello » approximatifs des locaux, ils nous suffit de sortir notre plus beau sourire, communicatif, et le tour est joué. Souvent, malgré l'usage de mimes, la communication est difficile mais tellement drôle ! Chacun y met du sien et nous parvenons (parfois) à nous faire comprendre. |
Il faudra s'armer de patience, et le mot est faible, pour trouver le lieu et l'heure du départ de notre prochain bus pour la destination suivante : My Tho, la porte de sortie (ou d'entrée, c'est selon) du delta du Mékong. Après des échecs successifs, nous trouvons un hôtel avec un réceptionniste parlant anglais. Il nous arrange le transport par téléphone et 2h après, un minibus s'arrête devant la réception. Nous grimpons dedans et rebelote, après 15 minutes nous sommes envoyés dans un autre bus... Cette fois ci un bus-couchette ! Sa destination finale est Saïgon (Ho Chi Minh City) mais il s'arrêtera en chemin pour nous déposer à My Tho. Nous avons réussi !
MY THO
Ici, c'est le point de départ de nombreuses excursions dans le delta. Nous ne le savions pas mais nous nous en rendrons compte bien rapidement. Beaucoup de bus de touristes viennent de la capitale Ho Chi Minh City pour quelques heures à My Tho. Le trajet est le même pour tout le monde : un peu de bateau, des visites conçues sur mesure pour les visiteurs (un stop pour un thé au miel, la visite d'une ferme à serpents, dégustation de thé en écoutant de la musique traditionnelle...), le tout avec un super chapeau vietnamien sur la tête et 20 à 30 personnes par bateau... Nous savons que nous ne voulons absolument pas faire ce type d'excursion, mais il est difficile de trouver autre chose ! On y passera beaucoup de temps, avec différents interlocuteurs et des négociations plutôt hard. On finira par trouver un jeune qui nous emmènera faire un tour de bateau au coucher du Soleil, pendant deux heures, pour 250 000 dongs (un peu plus de 10€). Pour la même chose, certains osent nous demander 900 000 dongs ! Pour une petite comparaison, notre virée de presque 4h à Can Tho nous a coûté le même prix que les 2 heures de My Tho. Bref, nous sommes encore très loin des prix pratiqués pour les locaux mais nous nous estimons heureux. Et si tout le monde est content, c'est que la négociation est « réussie » pour tous !
On voulait du local et on a été servi. Nous arrivons et le bateau est chargé de bidons d'huile. Nous comprenons que nous allons décharger le tout quelque part. Et c'est dans une station service flottante que nous laissons le chargement. En chemin, nous pouvons voir des ateliers de réparation et de construction de gros navires. Notre batelier est très sympa, parle un peu anglais et nous explique pas mal de choses.
Comme le courant passe bien nous lui donnons rendez-vous pour une autre balade, le lendemain soir, mais cette fois-ci à la nuit tombée. Le Mékong de nuit, nous n'avons pas encore fait ! Le but est d'aller observer, si le temps le permet, des lucioles à quelques dizaines d'encablures de là.
La journée suivante se passe et à 19h, nous nous rendons à l'embarcadère. Nous sommes attendus et le départ est immédiat. Nous arrivons, trente minutes après, à côté d'arbres comblés de lucioles ! Les centaines de milliers de petits insectes brillants dans la nuit sont là. Certains arbres en sont dépourvus tandis que d'autres en sont remplis. Ce qui est amusant, c'est que lorsqu'elles sont en tas au même endroit, elles clignotent toutes à la même fréquence. On pourrait comparer tout cela à des sapins de Noël scintillants de milles feux ! Absolument magnifique ! Mais il est impossible d'avoir un rendu photographique du phénomène. On apprendra qu'il y a encore quelques années, elles étaient 100 fois plus nombreuses qu'aujourd'hui. Elles disparaissent petit à petit à cause du climat changeant et de la déforestation qui sévit dans le coin... |
Nous suivons le Mekong depuis presque deux mois et demi maintenant. Nous l'avions aperçu pour la première fois au Nord de la Thaïlande. La clôture de cet épisode est juste parfaite !
Demain, notre mission est de trouver un bus pour nous rendre à Ho Chi Minh City.
A bientôt !
Demain, notre mission est de trouver un bus pour nous rendre à Ho Chi Minh City.
A bientôt !