Alors là, nous avons fait fort ! Nous repérons un bled où nous souhaitons aller, à savoir Kampong Thom, et déterminons sur une carte le meilleur trajet pour s'y rendre. On prend nos billets pour Phnom Penh, à 4h de route, et de là nous reprendrons un bus pour quelques heures afin d'arriver à destination... Sauf que, à la dernière minute, nous nous rendons compte que nous avons pointé la mauvaise ville sur la carte, j'ai nommé Kampong Chhnang ! Avouez que niveau nom c'est un peu similaire... Bref, nous n'avions pas du tout besoin de passer par la capitale Phnom Penh et avons fait un détour de 6h. Tant pis, la prochaine fois nous serons plus vigilants.
Kampong Thom est sur la route pour se rendre à Siemp Rep, la porte d'entrée des temples d'Angkor, où nous irons plus tard en compagnie d'Hadrien qui nous rejoint dans quelques jours. C'est une paisible ville de province, sans grand intérêt car pas franchement belle, dont les alentours valent que l'on s'y attarde. Nous trouvons de l'aide dans la rue pour dégoter une bécane, les loueurs n'ont pas pignons sur rue. Allons donc voir ces fameux temples à une trentaine de kilomètres : Sambor Prei Kuk ! Il s'agit de trois ensembles de temples pré-angkoriens datant de la première moitié du VIIème siècle et répartis dans un joli site boisé.
La balade nous prendra deux bonne heures, où les sentiers se coupent et partent dans tous les sens. L'absence de touristes donne au site un charme fou et l'absence de fléchage nous incite à errer comme bon nous semble. Certaines sculptures sont encore en bon état et de nombreux autres temples sont encore sous terre, il suffit d’analyser rapidement le relief pour s'en rendre compte. Juste un point noir au tableau : ces putains de renforcements de portes avec du béton. Ah, et aussi les moustiques qui sont présents en grand nombre dans la forêt...
De retour à Kampong Thom, nous allons voir à la tombée de la nuit l'envol de chauves-souris géantes. Finalement, il y a tout de même quelque chose à voir ici ! Dans trois arbres centenaires, le long des quais, vit une colonie de chauves-souris gigantesques (à vue de nez de 40 à 50cm d'envergure). Ces bestioles paraissent tout de même antipathiques malgré le fait qu'elles ne se nourrissent que de fruits !
Encore une fois, une halte extra malgré un détour inutile :-)
Il est temps de rejoindre Phnom Penh où nous allons faire nos visas pour le Vietnam, histoire d'anticiper la suite, et surtout réceptionner Hadrien qui doit arriver le 13 au matin !